Rétrospective FIBD 2022
Voici une petite rétrospective des cinq jours du Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême 2022. Comme c’est un peu long, on dit parfois « FIBD », ou « Angoulême ».
Mercredi 16 mars, c’est le premier jour pour certain, la veille pour d’autres, et déjà le troisième jour pour les équipes qui installent stand, livres, goodies et autres merveilles.
Le train de 10h06 en partance de Paris est rempli par la BD, le wagon bar déborde de rires, de retrouvailles et de cafés en gobelet. Car, il y a eu un comme un saut dans le temps, un Angoulême de moins sur carte de fidélité, pour cause de pandémie en 2021.
L’arrivée sur le stand est toujours un grand wahou. Il n’y a encore personne, on prend la mesure de l’espace, on admire les grandes bâches, on se balade entre les bibliothèques pleines à craquer, on retrouve les livres qu’on a accompagnés au fil des années ou des mois passés. Tout est quasi prêt, on applaudit ceux qui ont si bien bossé ces derniers jours. On file un coup de main pour trois bidouilles, en se disant que peut-être finalement, on encombre un peu pour rien ceux qui savent où va quand et qui fait quoi.

Cette année, c’est Chris Ware le grand prix d’Angoulême. Pour ceux qui ne savent pas, le Grand Prix d’Angoulême est choisi chaque année à l’issue d’un vote d’auteurs et d’autrices. C’est aujourd’hui l’inauguration de l’expo qui lui est consacrée. Et, bon sang, que c’est fou, et beau, et impressionnant. Ses planches sont gigantesques, du noir et blanc, avec, quand on s’approche, des traits de constructions bleus. C’est titanesque. Chris Ware fabrique aussi des jouets. Il conceptualise des livres-objets, il y a des carnets de préparatifs, de découpage. L’expo donne la sensation de faire à la fois une balade dans son atelier, ou dans sa tête, ou dans l’atelier de sa tête. En regardant les planches, j’écoute les gens autour de moi qui n’ont de cesse de dire « Ohlalala, c’est beauuuu ».


Un peu plus tard, la cérémonie d’ouverture démarre, Chris Ware, grand prix de cette année, un concert dessiné avec une dizaine de dessinateurs, un pianiste ukrainien, beaucoup d’émotions, et Julie Doucet est élue Grand Prix pour 2023 !
Retour à l’hôtel pour recharger batterie et batteries, puis un diner, et bien entendu, tout le monde est bien sage et va se coucher tôt parce que demain : ça commence pour de vrai !
Jeudi, c’est le matin du grand jour. Les portes, l’ouverture, 10h ! Les plus enthousiastes courent pour chopper les premiers tickets de dédicaces pour les auteurs qui dédicacent sur ticket. Les libraires accueillent, les livres sont en piles on bien rangés par thème fin prêts au conseil : le FIBD démarre !
Le matin est encore calme. Les auteurs et les autrices arrivent au fur et à mesure par trains et voitures. Les dédicaces commencent sur le stand Delcourt/Soleil l’après-midi. Cela laisse le temps à chacun de poser ses valises pour ensuite venir à la rencontre des fans. C’est l’occasion d’aller vadrouiller sur les stands des autres éditeurs. On retrouve des noms et des dessins qu’on aime et qu’on connait. On est tous dans la même bulle.

Vendredi, samedi et dimanche ce sont les journées les plus denses en termes d’affluence. Avec bien entendu, un gros crescendo pour le samedi.
Les lecteurs virevoltent avec leurs livres sous le bras, ils attendent patiemment dans les files d’attente pour avoir une dédicace d’un auteur ou d’une autrice aimé.e ou d’un nouvel artiste fraichement découvert.
Dans l’allée centrale de notre stand, il y a des vitrines. Nos auteurs et autrices nous ont confié des objets précieux, de leurs quotidiens, de leurs ateliers. On apprend entre autres, que Jérôme Lereculey boit de la chicoré café, que Aseyn aime Akira et Davy Mourier, son chat <3
Texte par Sibylline