Le Ferry
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Le Ferry - Ecoutez La playlist de la BD

Paru le 06.02.2023
L'actu BD

« Come Back and Stay » chantait Paul Young... Une chose est sûre vous ne reviendrez pas indemne de la BD Le Ferry. C'est l’histoire de Max, jeune bassiste qui décide de tout plaquer pour vivre son rêve de musique et embarque pour la patrie du punk rock. Les auteurs Xavier Bétaucourt et Thierry Bouüaert reviennent sur ce biopic imaginaire raconté par les proches de Max, récit accompagné d’une playlist Spotify et Deezer pour vous mettre dans l’ambiance 80’ Alors « Should I Stay or Should I Go » ?

Série

Les playlists de la BD Le Ferry

Sex Pistols, Deep Purple, David Bowie, etc. Retrouvez toutes les musiques mentionnées dans la BD Le Ferry dans les playlists suivantes !

Le Ferry Playlist

L'interview des auteurs

Tout d'abord pourquoi ce titre ?

Xavier Bétaucourt - Le ferry est un objet transactionnel. C’est ce qui permettra - peut-être - au héros d’atteindre son but. Symboliquement, monter dans un bateau, prendre la mer, partir, est également un vecteur d’aventure même si, ici, les côtes anglaises sont visibles depuis la France.

Thierry Bouüaert - C'est Xavier qui d'emblée à proposé ce titre. Pour les raisons qu'il exprime ci-dessus, il était difficile de trouver mieux.

Ce rêve de devenir une rock star, c'est aussi celui de tenter de vivre de sa passion. Cela fait-il écho en vous ?

Xavier Bétaucourt - Plus que devenir une star, le héros veut choisir sa vie. C’est évidemment quelque chose d’assez universel. Ça l’est peut-être encore plus pour nous qui avons choisi un métier… artistique, atypique.

Thierry Bouüaert - Quelques fois même, c'est le métier qui s'impose à l'individu. Je n'ai rien choisi, l'appel a été irrésistible.

Le Ferry BD

Qui a choisi les titres des chansons qui s’égrainent tout au long du récit et pourquoi celles-ci ?

Xavier Bétaucourt - J’ai largement choisi la playlist de l’album parce que les chansons présentes tout au long du récit ont une fonction d’abord narrative. Elles expliquent le cheminement du héros, servent parfois de respirations ou de contrepoints. Elles situent également les actions dans un contexte historique. Pour ces morceaux d’ambiance, on s’est partagé le choix. On s’est également fait plaisir !

Thierry Bouüaert - Une chanson apporte un climat, un rythme qui surligne la narration quand c'est intéressant ou nécessaire. Ça a été pour moi l'occasion d'intégrer directement dans les cases où des éléments de la playlist sont évoqués des « souvenirs vaporeux » des interprètes. Ainsi, Joe Ramone s'invite dans un décor d'hôpital, Joe Jackson au beau milieu d'un concert, Prince dans l'intérieur somptueux d'un appartement rococo transformé en piste de danse. Xavier a été très ouvert tout le long de la réalisation et à souvent accepté mes suggestions sur certaines chansons.

Le Ferry

Comment s'est organisé le travail entre vous tout au long de la création de ce livre ?

Xavier Bétaucourt - Notre collaboration s’est faite de manière très classique avec un script, puis un découpage écrit qui permet de faire respirer le dessin. C’est notre premier album ensemble mais nous nous connaissons depuis très longtemps, ce fut très simple.

Thierry Bouüaert - Xavier a écrit le scénario en pensant à moi, ça a beaucoup facilité les choses. Son travail était calibré et m'a offert beaucoup d'opportunités narratives. Je n'ai jamais ressenti la moindre difficulté technique à traiter graphiquement le récit, au contraire, son texte m'a amené à tester de nouvelles solutions graphiques.

Il y a dans vos travaux respectifs une forte attirance pour l'urbain, la ville et les citadins. Pourquoi ?

Xavier Bétaucourt - En fait, je suis un pur citadin et en tant qu’auteur, la ville, au sens large, est un terrain de jeux formidable…

Thierry Bouüaert - Je vis également en ville. Je m'y suis toujours senti bien, le décor se renouvelle constamment, rien n'est figé, tout se transforme. En ville, on peut quotidiennement prendre le pouls de notre société, c'est facile, il suffit d'observer. Les lieux de brassages culturels, de passages ou de rencontres sont des polaroïds, des témoignages du bouillonnement humain. Représenter ici la ville il y a une quarantaine d'années permet aussi de semer ça et là des petits détails historiques, des éléments de décor surannés ou disparus que le lecteur attentif pourra relever. Ça contribue à la crédibilité d'un décor et je l'avoue, ça m'amuse beaucoup.

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