Freinet, l'éducation en liberté - Le mot de la scénariste Sophie Tardy-Joubert
Les Freinet vont poser les bases de la pédagogie moderne en mêlant pratique personnelle et autonomie. Classes vertes, journaux, exposés… Aleksi Cavaillez et Sophie Tardy-Joubert racontent avec tendresse ces illustres inconnus qui ont révolutionné le quotidien des classes d’aujourd’hui dans la bande dessinée Freinet, l'éducation en liberté. Un livre qui tombe bien pour la rentrée scolaire dont la scénariste vous raconte la génèse !
Depuis 10 ans que je suis journaliste et autrice, je m’intéresse de près aux rêveurs, aux utopistes, aux résistants de tout poil. Célestin Freinet, à l’évidence, en était un… Il déclarait vouloir « changer l’école pour changer le monde ».
Pour Célestin comme pour Élise Freinet, enseigner fut un engagement total, au centre de leur vie. J’ai été marquée par la modernité des Freinet, et par l’écho de leurs écrits avec notre époque. Dès les années 1930, Célestin et Élise avaient conscience de l’épuisement des ressources naturelles. Ils étaient végans et écolos avant l’heure.
Quand nous avons relu les épreuves du livre, la guerre en Ukraine venait de commencer. Or, comme nous le racontons dans les premières pages de l’album, Célestin Freinet, traumatisé et blessé lors de la première guerre mondiale, pensait qu’il fallait, à l’école, former des esprits libres, éclairés, qui n’accepteraient pas de servir de chair à canon. Leurs textes résonnent encore puissamment aujourd’hui : en 1935, Célestin déclare
« On ne peut plus penser l’école comme si celle-ci ne faisait pas partie de la société ».
Voici quelques photos du travail de recherche d’Aleksi Cavaillez pour cette bande dessinée
Texte extrait de Bande-Passante