Ed Gein
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Ed Gein – Le mot de l’éditeur

Paru le 12.04.2022
l'actu Comics

Il a inspiré de nombreux personnages de cinéma comme Norman Bates dans Psychose. Harold Schechter et Eric Powell nous proposent cette biographie en bande dessinée d’Ed Gein, l’un des plus terrifiants tueurs en série américains.

Au cours de l’hiver 1957, lorsque ses crimes innommables sont découverts, l’histoire d’Eddie Gein est colportée par les médias de l’époque et le bouche-à-oreille. La terrible réputation de ce malade mental doublé d’un implacable tueur en série ne va cesser de s’amplifier. Il sera même surnommé “la goule du Wisconsin“.

Ed Gein et sa famille

Ed Gein allant en ville

Les imaginations s’enflamment sur ce fermier nécrophile, prisonnier d’obsessions sexuelles déviantes, vouant une admiration sans borne à sa mère bigote et qui alla jusqu’à pratiquer des sacrifices humains et des profanations de sépultures. Il finira par inspirer divers personnages de la pop-culture du 20e siècle, de Norman Bates (Psychose) à Buffalo Bill (Le Silence des agneaux) en passant par Leatherface (Massacre à la tronçonneuse).

Lorsque le romancier américain spécialisé dans le True Crime et les serial killers Harold Schechter entreprend un minutieux travail de recherche, c’est pour en faire cette fois une adaptation fidèle qui sera magnifiquement mise en images par Eric Powell. « C’est la première fois que je réalise un récit qui n’est pas une fiction » précise Eric.

Cela s’est avéré être un défi plus ardu à relever que je l’imaginais, compte tenu des recherches nécessaires

 

Ed Gein dansant

Les auteurs flirtent alors avec la terrifiante folie de leur sujet. Eric Powell est pourtant habitué aux personnages torturés dans ses propres séries. Mais il est cette fois confronté à un individu encore plus déroutant. Il explique que sa façon de voir Ed Gein s’est modifiée au fur et à mesure qu’il avançait dans ses recherches.

J’ai découvert un type bien plus sournois, et intellectuellement malhonnête à propos de ses crimes, que je l’imaginais. Il était également très puéril. Et ses excuses vis-à-vis de ses crimes étaient celles d’un gamin qui mentirait pour ne pas se faire choper.

L’expérience est un aparté dans un nouveau registre, mais aussi un coup de maître pour Eric Powell, qui envisage à l’avenir de réaliser d’autres travaux de ce type. Ce superbe roman graphique est un livre choc, dont on ne sort pas indemne. C’est un récit d’horreur mais c’est surtout une histoire vraie. Ignominieuse, terrifiante, mais vraie. 

Thierry Mornet

 

 

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